Prendre l’avion pour sauver la planète ?

 

Mes yeux grands ouverts me jettent sans cesse à la figure des contradictions entre mes valeurs et ma manière de vivre 😔.

L’une de mes aspirations de vie est de faire découvrir le monde à mes enfants. Pour moi, la découverte de nouveaux pays, cultures, paysage, personnes est une richesse pour l’ouverture d’esprit et le respect des autres et de ce qui nous entoure. Vivre des expériences et côtoyer la faune et la flore locale est aussi une manière concrète de sensibiliser mes enfants à la beauté de la nature et à la richesse, la complexité et la fragilité des écosystèmes.

Et pourtant, nous prenons l’avion…✈

Peut-on vraiment prendre l’avion pour sauver la planète?

 

Impact écologique d’un trajet en avion

 

Cette année, la culpabilité était si forte que j’ai failli annuler les billets d’avions! On a décidé de rester local, c’est-à-dire au Canada, mais c’est fichtrement grand le Canada… et pas si « local » finalement, surtout quand on rêve de voir les paysages magnifiques de la Colombie Britannique… 😁

J’écris donc ces mots sur le trajet Montréal-Vancouver… en avion (en plus je flippe en avion… mais ça c’est une autre histoire). Le train était financièrement inabordable, vraiment dommage…

Tous ces nouvelles habitudes mises en place à la maison, sont-elles réduites à néants par ce seul voyage en avion 🤔?

Les 20 000 avions en vol en ce moment sont responsables de 2.5% des émissions annuelles de gaz à effet de serre (1) . C’est un peu moins que les 3% émis par les bateaux cargo qui sillonnent les mers pour nous transporter toutes les matières premières et les objets que nous utilisons dans notre quotidien. Et c’est très loin derrière les 8% émis par le gaspillage alimentaire.

Je ne minimise pas l’impact de l’avion, mais finalement, les alternatives que nous avons mises en place à la maison, et les ateliers que je fais dans les écoles pour sensibiliser les jeunes ont un impact positif considérable💪. Ben oui, on travaille justement sur la surconsommation, et le gaspillage alimentaire!

 

Un voyage, une opportunité?

 

Alors sans devenir la raison d’une rébellion des enfants (qui parfois en ont marre de m’entendre parler de la nature), mon mari et moi avons subtilement organisé ce voyage sous le thème de la biodiversité.

C’est un voyage tout en contradiction, puisque bien sûr, nous parlerons des sables bitumineux, des pipelines, des feux de forêts, des impacts sur les populations, sur les animaux, et les plantes. Nous parlerons de l’emprunte carbone (que nous allons compenser (2)) et de l’impact écologique de notre voyage 🌳🐻. Nous ne serons que de passage, sans laisser de traces (ou en tout cas le moins possible).

Notre défi va être de connecter les enfants à la nature, à la beauté des paysages, aux cultures autochtones. J’aimerais que nous soyons émerveillés et que monte en nous tous une volonté farouche de préserver tout ça 💚.

Car c’est en ouvrant grands les yeux, en prenant conscience de ce qui nous entoure, que notre route sera plus verte, que tous nos changements d’habitude auront un sens.

Je vous raconterais dans un prochain article comment ça s’est vraiment passé 😜!

 

Alors, est ce que prendre l’avion peut sauver la planète?

Et vous, comment vous gérez de faire des voyages?

 

(1) Drawdown : comment inverser le réchauffement climatique.

 

(2) A notre retour de vacances, je comptabiliserais toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES) de notre voyage. Nous compenserons avec la Bourse du Carbone Scol’ère, un projet que j’affectionne tout particulièrement. L’argent qu’on donne finance des ateliers dans les écoles primaires sur le réchauffement climatique et les GES et donnent aux jeunes des défis à réaliser à la maison pour réduire leurs propres émissions de GES (j’en sais quelque chose, j’anime ces ateliers dans quelques classes 😁)

 

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