Il était une fois une machine à pain…

… achetée il y a fort longtemps (pour je ne sais plus qu’elle raison), utilisée puis mise de côté (pour je ne sais plus qu’elle raison), et qui trainait tranquillement dans un placard depuis plusieurs années. Voulant participer à l’effort de la famille pour limiter les déchets et avoir une alimentation plus saine, elle est sortie de sa cachette.

Oui, mais voilà, l’usure du temps est passée par là et elle n’a remarchée que 2 fois avant de faire un bruit effroyable et de tourner dans le vide. Après une tentative infructueuse pour la démonter et diagnostiquer la panne, le service à la clientèle du fabriquant à confirmer que les machines à pain n’étaient pas démontables ni réparables et qu’ils ne vendaient aucunes pièces détachées.

 

Vive l’obsolescence programmée !

Quand on rentre dans une démarche de limitation de déchet et qu’on veut réparer au lieu de jeter et de racheter neuf, c’est choquant de réaliser que la majorité des machines (notamment le petit électroménager) ne sont pas conçues pour être réparées. On veut bien faire et on n’a aucune option.

C’est un travail de fond qu’il faut faire sur la conception et la fabrication des produits, pour l’intégrer dans un cycle de vie fermé (concept du « berceau à berceau » – cradle to cradleref du livre) .

 

Le seconde main à la rescousse

Heureusement une amie machine à pain de la même marque trainait également dans un garage pas loin. Les deux machines se sont donc passées le relais. L’une est partie à l’écocentre et l’autre a pris sa place sur le comptoir dans la cuisine. Cependant, après plusieurs mois de bons et loyaux services, elle a également rendu l’âme (merci encore une fois à l’obsolescence programmée!) et a rejoint son amie à l’écocentre. Snif!

Entre temps, la famille avait intégré cette nouvelle habitude de consommation et trouvé une recette facile de pain. Il fallait donc absolument une machine! Le marché de l’occasion a donc été de nouveau sollicité pour trouver une nouvelle amie! Quelques jours d’enquête et de patience, et la nouvelle amie presque neuve a pris sa place dans la cuisine.

La famille et la machine vécurent heureux et eurent pleins de petits pains!

 

Et la santé et le plaisir dans tout ça?

 Il n’y a rien de meilleur que du pain frais tout chaud au petit déjeuner. Et quel plaisir de manger quelque chose qu’on a fait soit même!

En plus je sais exactement ce que je mets dedans! Farine bio, sel bio, huile d’olive bio (pour le local on repassera). Il y a juste la levure qui me pose encore problème. J’ai besoin de levure instantanée pour ne pas y passer trop de temps, mais forcément c’est chimique et je ne sais pas trop ce qu’il y a dedans… Je n’ai pas encore trouvé d’alternative. Au moins je ne l’achète plus en sachet individuel, mais dans des pots en verre, c’est un moindre mal au niveau des déchets.

 

Notre impact sur l’environnement

On est de gros consommateurs de pain. On achetait au moins une baguette par jour.

Avez-vous constaté combien de temps vous sert le sac en papier dans lequel le pain ou les viennoiseries vous sont servies? Chez nous c’était en moyenne 10 secondes! Juste le temps de sortir de la boulangerie, et après, poubelle! Bah oui, la viennoiserie est mangée directement et le pain dans les 2h qui suivent.

Imaginez la quantité de sacs en papier qui partaient au recyclage? Pas de souci, tu recycles me direz-vous. Et je vous répondrais que non, je sous-cycle! Au mieux, mon sac sera recyclé une seule fois et transformé ensuite en un objet non recyclable.

Alors imaginez maintenant la quantité de ressources utilisées pour fabriquer un seul sac en papier (matière première, eau, électricité, transport, conditionnement, temps, …), puis le recyclage après l’utilisation et multipliez par le nombre de sac qu’on utilise chaque jour pour seulement 10sec. Je n’ose même pas faire le calcul. Inadmissible pour nous en tout cas!

Et bien sûr que la fabrication de la machine à pain a eu un impact dans son cycle de vie! Je n’ai pas l’accès à des données d’impact, ni l’expertise pour les analyser et pour déterminer quelle option est la mieux pour l’environnement. Alors j’y vais avec le bon sens, et mon instinct me dit d’éliminer coute que coute le « une seule utilisation ». Si vous avez d’autres conclusions je serais ravies de les entendre!

 

Le bonus inattendu

Alors maintenant, j’amène mon sac en tissu à la boulangerie et je le fais remplir avec mes viennoiseries. Et quand je prends une baguette à l’occasion, je demande « directement dans ma main, sans sac SVP », et je la tiens à la main ou je la mets dans mon sac à main. Facile!

Les commis de boulangerie ont l’habitude maintenant, ils me tendent ma baguette directement et me grondent presque si j’ai le malheur d’oublier mon sac en tissu!

Et régulièrement, ils me glissent une viennoiserie gratuite dedans. Mais chuttt!!! C’est une secret!

Ma recette ultra simple :

Quantité: 3 lb

Temps de préparation: 4min32s (je fais 1 pain tous les 2-3 jours) de mon temps et 3h30 pour la machine.

 

A mettre dans cet ordre dans la machine:

– 360 ml d’eau tiède-chaude

 

– 585 g de farine (je mélange environ 400g de farine blanche et 185g de farine de blé entier)

-3/4 de cuillère à soupe de sel

– 2 cuillère à soupe d’huile d’olive

– 1 sachet de levure (ou 2 1/4 cuillère à thé)

– des noix, des olives, des graines en tout genre, au grès de nos envies

 

On appuie sur le bouton ON et on peut le déguster 3h30 plus tard

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