Avez-vous le sentiment que quelque chose cloche sans pouvoir mettre le doigt dessus?

Ressentez-vous comme un malaise en faisant certains choix ou en prenant certaines décisions (petites ou grandes), quand ce qu’on fait n’est pas en accord avec nos valeurs?

Je me demande ce qui nous sort de notre léthargie et du statu quo et qui nous amène à comprendre ces sensations et à changer un comportement qui nous dérange.

 

Quel est le déclencheur de la prise de conscience?

D’après Marthe Marandola, formatrice et co-auteur d’une enquête sur ce sujet, notre inconscient travaille pour nous. Il intègre et analyse des émotions, des ressentis, des choses qu’on voit ou qu’on entend.

Pour l’aider à devenir conscient, on peut apprendre à lâcher prise, à remettre en question nos peurs, nos croyances et notre éducation. On peut ouvrir notre esprit et accepter de changer de point de vue.

Et un jour la coupe est pleine, un simple mot, une lecture, une rencontre, ou encore un événement majeur (accident ou une maladie) sont à l’origine du déclic.

Tout s’éclaire alors dans notre tête et la prise de conscience se fait.

S’amorcent alors les stades du changement d’habitude …

D’après le modèle de Prochaska et DiClemente (1982) il y a plusieurs stades au changement d’habitude :

  • La précontemplation : on n’a aucune intention de changer dans les 6 prochains mois. On ne se rend pas compte qu’un changement est possible ou qu’il peut être bénéfique.
  • La contemplation : on pense à la possibilité de changer dans les 6 prochains mois mais on n’est pas encore prêt à planifier des actions pour faire ce changement.
  • La préparation ou planification : on ne change pas encore vraiment mais on est décidé à le faire et on fait des plans concrets à court terme (dans les 30 prochains jours).
  • L’action : on applique notre plan et nos actions de changement (pendant au moins 30 jours).
  • Le maintien : on a adopté un nouveau comportement depuis au moins 30 jours et on cherche à le maintenir. Il peut y avoir des « rechutes » à cette étapes ce qui est normal. Elles sont à voir comme des expériences bénéfiques avec des leçons à tirer.
  • La terminaison : On n’est plus tenté de retomber dans notre ancien comportement.

Avez-vous également remarqué par quels états émotionnels on passe durant ces étapes?

Une fois que la prise de conscience est faite, on acquiert un certain nombre de connaissances relatives à ce qu’on veut changer.

Après une phase de déni (on continue à vivre notre vie sans rien changer), une phase de « dépression » (on ne joint pas le geste à la parole), on entre dans la phase de motivation et d’action.

Que ce soit pour nous, pour les autres ou pour une cause, quand on veut changer un comportement, on essaie un certain nombre de solutions alternatives. Cela prend du temps de recherche, d’exploration, de test et peut-être même de l’argent. On fonctionne par essai-erreur et on persévère car on sait qu’on est dans la bonne direction.

Et puis il y a ce moment pendant lequel on se sent un peu seul… On ne comprend pas pourquoi les autres n’ont pas eu la même prise de conscience, ni pourquoi ils ne changent pas. On voudrait qu’eux aussi vivent ce changement et expérimentent ces nouvelles sensations. On veut à la fois leur donner des conseils pourtant on est freiné par leur insouciance et leur critique car ils ne comprennent pas toujours ce changement.

Alors on persévère, on ignore les critiques puisqu’on sait que ce changement est bon. Notre entourage finis par l’accepter et notre changement se transforme en habitude facile à faire.

On est fier de notre accomplissement et on en apprécie tellement les bénéfices qu’on veut en faire profiter un maximum de personne, alors on s’implique pour susciter ce changement chez les autres. On devient ambassadeur de notre nouvelle habitude.

 

Pourquoi je me pose toutes ces questions?

Parce que j’ai eu ma prise de conscience environnementale.

Et d’avoir conscience des étapes et des émotions relatives au changement rend l’expérience encore plus enrichissante et incroyable, croyez-moi!

 

Et vous, vous en êtes à quelle étape dans vos changements d’habitudes, et dans quelle phase émotionnelle, par rapport aux enjeux environnementaux ?

 

Note : cet article contient mes réflexions sur le changement et la prise de conscience, au travers de mes lectures et de mes expériences. Je ne suis en aucun cas experte en psychologie, bien que ce domaine m’intéresse énormément! Qui a dit que, dans nos décisions et nos actions, il y 80% de psychologie et 20% de mécanique et de stratégie? Tout est dans la tête, alors comprendre comment ça marche augmente notre pouvoir de décision et d’action.

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