La décroissance et la résilience… ce sont des mots que je croise de plus en plus sur mon chemin. Serait-ce LA solution? Mais pourquoi donc? Suivez le guide…
On n’est pas dans la m… oui, je sais, c’est un peu cru!
Voilà la grande question que je me pose en ce début d’année 2020:
Comment faire pour que notre société (individus, collectivités, institutions, gouvernements, entreprises… tout le monde avec toutes ses casquettes en fait) change de paradigme ? 🤔 Ça vous dit quelque chose l’emballement climatique, l’effondrement prochain de certains (si ce n’est tout les) écosystèmes, la prochaine récession économique… ? Je m’explique:
Comme vous le savez déjà, le fonctionnement de notre société est basé sur une croissance continue (et donc infinie). Les ressources de notre chère planète sont, quant à elles, finies et les réserves en sont d’ailleurs bien entamées. (Et c’est sans parler du réchauffement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre, ni à la pollution, à l’extinction de la biodiversité ….) ! Hmm… 🤨
Pour tenter de réparer nos erreurs, on propose un certain nombre de solutions individuelles et collectives:
- arrêter d’utiliser des sources d’énergies fossiles et se tourner vers des sources d’énergies renouvelables
- améliorer l’efficacité énergétique de nos bâtiments,
- densifier et réaménager les villes pour réduire les besoins en déplacement,
- améliorer le transport en commun,
- faire du 0 déchet,
- manger bio et local et ne plus faire de gaspillage alimentaire,
- ne plus prendre l’avion,
- arrêter la surconsommation,
- gérer adéquatement les matières résiduelles
- …
Mais ces solutions ont-elles toutes un impact réellement positif? Certaines, oui, bien évidemment, mais il semblerait que, pour certaines solutions, ce ne soit pas si évident…
Et si, en fait, on se tirait dans le pied ?!
Certaines de ces solutions participent en fait à l’optimisation du système. Et en optimisant le système actuel, n’est-on pas en train de l’aider à continuer de croitre, alors que les ressources, elles, continuent de s’épuiser? 🤯 🌍
Je ne suis pas experte dans les multiples domaines concernés, alors je n’ai pas accès à toutes les informations. Par contre je suis alerte sur tous ces sujets là, et je sens bien qu’il y a quelque chose qui cloche. Je me questionne (surtout grâce à des discussions avec d’autres personnes¹).
Pour construire les infrastructures nécessaires pour que nos sources d’énergies soient 100% renouvelables, on va puiser des ressources dans la Terre et utiliser des machines et des transports qui sont alimentés en pétrole. Les ressources seront-elles suffisantes pour alimenter en énergie le besoin croissant de 7.5 milliards d’êtres humains?
En réaménageant les villes et en améliorant l’offre de transport en commun, on les décongestionne. Est-ce que ça laissera plus de facilité aux voitures et aux camions de marchandises de circuler, ce qui augmentera finalement leur nombre sur les routes? Soit dit en passant, tous ces changements d’infrastructures vont nécessiter une énorme quantité de ressources, de matériaux, de machines qui fonctionnent au pétrole…
En améliorant l’efficacité énergétique et le gaspillage alimentaire, on va faire des économies d’argent. Va-t-on dépenser cet argent plus facilement en billet d’avion ou en achat d’objets qui viendront de l’autre bout de la planète? D’ailleurs pour améliorer l’efficacité énergétique on va devoir extraire, transporter, fabriquer des nouveaux matériaux. Ça va également créer un stress supplémentaire sur la planète.
Je repose donc la question: tous ces effets rebonds de notre optimisation du système actuel vont-il faire empirer la situation finalement?
Si on ne change pas de paradigme très vite, alors la réponse est oui.
Dans ce contexte, quel est l’avenir de nos sociétés?
Si on continue la logique, ça se résume à: si on ne fait rien, la situation ne peut faire qu’empirer et si on met en place et utilise certaines alternatives, alors la situation empire aussi. 🤯 🌍
Voilà ce qui rend le concept de collapsologie (l’étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de tout ce qui va lui succéder) de plus en plus pertinent 😱. Ok svp, ne soyez pas effrayé par l’idée mais suivez le raisonnement. 😜
Ce monde, vu par la lunette collapsologique (ça existe comme mot??) est loin d’être réjouissant. Il est même carrément déprimant et bouleversant. Mais c’est également un électrochoc qui nous fait ouvrir les yeux. Il nous pousse à agir pour que cet avenir, dans lequelle les sociétés s’effondrent, ne devienne jamais notre réalité. 👊
Alors on ouvre les yeux
D’ailleurs si vous voulez un grand coup de pied au c.. mais surtout comprendre l’état de notre monde actuel, je vous invite à regarder le documentaire 📽 (35 min) Sans Lendemain. Oui je sais, le titre ne donne vraiment pas envie, mais l’explication de la situation y est très complète et illustrée. Accordez-vous un peu de temps pour l’assimiler et idéalement regardez-là à plusieurs pour partager ensuite.
Si la voix monocorde est vraiment trop intense 😜, la dernière capsule humoristique de la série la Barbe de Nicolas Meyrieux sur l’effondrement aidera (peut-être) à faire passer la pilule.
Un autre incontournable pour ouvrir les yeux 😲, c’est la série Next de Clément Montfort (sur Youtube) 📽. Déjà 2 saisons d’épisodes, extrêmement riches d’information et perturbantes pour toutes nos croyances. Regardez donc l’épisode 4 de la saison 2 (30 min) ! Arthur Keller y explique, basé sur les sciences de la dynamique des systèmes, les différents récits imaginaires que notre société s’est construits. Dans quel univers étiez-vous avant de regarder l’épisode? (Je suis pas mal sûre de savoir dans lequel vous êtes, maintenant que vous l’avez regardé! 😏)
Alors que croire? Je suis une scientifique, donc les raisonnements appuyés sur des faits et de la science, ça me parle à moi en tout cas! Et je pense que la question n’est plus de savoir si ça va se produire, mais plutôt quand!
(Note: suite à la lecture de l’article, on m’a suggéré d’écouter cette conférence de Marc Halévy. Je la trouve extrêmement pertinente dans ce contexte et elle apporte une dimension supplémentaire à cette réflexion. Il manque quand même le paramètre de l’emballement climatique et de l’effondrement des écosystème, mais elle reste super intéressante)
Je sais que ce n’est pas facile d’ouvrir les yeux. Ça prend énormément de courage et de volonté d’accepter de faire tomber nos croyances comme un château de cartes. Personnellement, ça fait environ 1 an que je me ballade entre les 2 derniers univers dont parle Arthur Keller. Je relègue le plus réaliste et plausible dans mon inconscient, et j’applique, sans m’en rendre compte, certains principes pour le contrer! Mais là, finis la ballade!!
La solution alors ?
Maintenant que vous savez, quelle autre solution avons nous que celle de décroitre et de devenir plus fort ensemble (=résilient) ? La décroissance et la résilience sont en fait inéluctables, et elles peuvent s’appliquer de plein de manières différentes.
Une histoire d’énergie
En fait, c’est très simple: il est impossible de réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES pour les intimes) sans réduire notre consommation d’énergie. Hors actuellement, notre demande en énergie croit plus vite que la population sur Terre! On n’est clairement pas dans la bonne direction.
Quand on parle de consommation d’énergie, on parle bien sûr d’électricité et de chauffage, mais aussi de transport des hommes et des marchandises (objets et nourriture). Et la consommation d’énergie qu’on oublie souvent de considérer, c’est celle liée à nos objets et à notre alimentation qui est nécessaire pour leur extraction, fabrication, transformation, conditionnement…
Je réalise en écrivant ce texte, que toute les habitudes que j’ai changé à la maison sont, en fait, une forme de décroissance volontaire. Attention, je suis loin d’être parfaite là dedans et je peux en faire beaucoup plus.
L'exemple (très) émotionnel de l'avion et LE geste individuel qui fait une sacrée différence
Par exemple, je prends encore l’avion, au moins une fois par an. Expatriée au Canada et dans cette logique de décroissance, il faudrait ultimement que je fasses un choix très difficile. Rester au Canada et accepter de ne plus voir ma famille en France ! Ou repartir vivre en France et quitter toute la vie que je me suis construite ici depuis 16 ans, en déracinant mes enfants qui eux, ont vécu toute leur vie ici … Vous parlez d’un choix! 😟 Et celui là je ne suis pas prête à le faire pour l’instant.
Ça me rappelle ce qu’explique Melissa de La Fontaine dans son livre « Tendre vers le zéro déchet », par rapport aux limites de chacun dans cette transition. A-t-on seulement le luxe de respecter nos limites? Si ça nous motive pour décroitre rapidement dans ce qu’il est possible de faire pour nous, c’est peut-être sain effectivement…
Malheureusement pour moi, en terme d’émission de kg de CO2 eq, un aller-retour Paris-Montreal pour 1 personne c’est en moyenne 3.5T de CO2 eq. ² . Or pour rester en dessous de 2ºC de réchauffement (seuil qui semble de plus en plus utopique), chaque individu sur la planète devrait émettre au maximum 1.4T de CO2 eq. par an en 2050 (En 2010, le Québécois était à 8T de CO2 eq., l’Européen à 7T de CO2 eq. et la moyenne mondiale à 4.9T de CO2 eq) ³ . Le total du budget carbone annuel d’une personne est donc plus qu’intégralement consommé dans cet aller-retour! Autant dire que pour les 20% de privilégiés qui peuvent prendre l’avion, c’est LE geste individuel qui peut avoir le plus d’impact pour réduire les GES!
Je réalise aussi que le message que je porte aux enfants des ateliers Sauvons la planète, est de leur montrer qu’on peut décroitre, devenir autonome, se détacher émotionnellement de nos « besoins » matériels. C’est une initiation à la décroissance et à la résilience. Je leur transmets aussi que ça rend plus heureux de le faire, d’être solidaire et de partager avec les êtres humains et avec tous les êtres vivants de la planète. 🌱🌍
Toutes les actions qu’on fait avec le comité vert de l’école des enfants sont aussi orientées vers la décroissance et la résilience, puisqu’on encourage l’économie de partage, notamment avec une friperie et des échanges d’objets.
Une histoire de choix
Voilà donc le choix que nous avons à faire:
- agir immédiatement pour décroitre volontairement en gardant une certaine liberté dans nos choix, en devenant plus autonomes (en énergie et en alimentation) et solidaires les uns avec les autres (résilient),
- attendre et de se faire imposer une décroissance qui sera extrêmement rude (effondrement).
D’ailleurs, pour visualiser à quel point c’est aberrant que les êtres humains en soit encore à se demander si on change de direction ou pas, je vous conseille vivement d’écouter le conte d’Émile Proulx-Cloutier.
La responsabilité que nous avons aujourd’hui, c’est de faire ce choix en tant qu’individu. Car après tout, les politiciens, les dirigeants d’entreprises, de banques, de municipalités, d’institutions (ces gens et ce système sur lequel on repose souvent la faute) et nous tous en tant que consommateurs, sommes in fine, tous des être humains dans le même vaisseau « planète Terre ».
C’est l’heure de la transition…
La panique, le catastrophisme sont anti constructifs. L’ampleur des changements à faire est paralysant. L’incertitude de la transition fait peur.
On a besoin d’une vision d’avenir positive et réaliste (sans être naïve et candide non plus) pour nous encourager à avancer et à prendre certaines décisions (très) difficiles.
On a besoin de s’entraider, de se regrouper, d’échanger, de réapprendre, de prioriser ces valeurs de solidarité et de partage par rapport à cette recherche de croissance.
Et oui, appliquer toutes ces « alternatives clean/green tech » optimise le système basé sur la croissance. Mais on a surtout besoin de comprendre que toutes les économies en temps et en argent qu’on peut faire sont uniquement là pour accélérer la décroissance et la résilience volontaire et drastique qui sont nécessaires. Il faut rentrer dans un cercle vertueux, et se retenir d’avoir « besoin » de consommer encore plus puisque ce sera plus facile. Je suis confiante qu’on est capable tous ensemble de contrer cet effet rebond. Je suis aussi consciente que cette transition va forcément nécessiter un stress supplémentaire pour la planète. À nous de la faire intelligemment et de rendre cette pression le plus minime possible et temporaire.
En fait, la transition a déjà commencée, avec ou sans nous d’ailleurs. Si vous voulez vous en rendre compte, je vous suggère bien sûr le film Demain et tous ses « produits dérivés » comme le livre « Demain le Québec » et les mouvements qui se sont créés dans pleins de régions dans le monde.
Je vous conseille également le dernier livre de Laure Waridel « la transition c’est maintenant » 📗 qui donne une vision globale de la situation en intégrant une vue de sociologue, économiste et environnementaliste.
Alors on le change comment ce paradigme? Comment intègre-t-on que l’optimisation et l’innovation doivent servir la décroissance et la résilience plutôt que la croissance?
… et de l’action
Tant et aussi longtemps que toutes ces alternatives, solutions, innovations dont on parle sont dans le but de décroitre et de devenir plus autonome, on devrait s’en sortir, non?
Alors go! 2020 c’est l’année de l’action pour la décroissance de la consommation. Mais c’est surtout l’année de la solidarité et de l’esprit de communauté. On va créer des sociétés plus résilientes et en harmonie avec notre Maison la planète!
L’idée derrière la résilience est la suivante: Le consensus scientifique est que différentes bulles vont éclatés (effondrement économique et écosystème). Lorsque ça se produira, le climat international va être extrêmement instable. Pour limiter l’impact de cette instabilité, on doit donc devenir plus autonome dans notre alimentation et notre énergie. Bon, enlevons les oeillères, parce qu’en fait ça a deja commencé. Y a juste à regarder l’actualité, mais vous savez c’est comme l’histoire de la grenouille dans sa casserole d’eau qui chauffe tranquillement…
La résilience, ça va être notre capacité à être plus fort dans la crise. Pour être plus autonome en énergie et en alimentation, on a forcément besoin de se « démondialiser ». On n’a pas le choix de revenir à des solutions locales, de quartier, de communauté, d’éco-village.
Certains choisiront le survivalisme, et s’isoleront dans leur bunker avec leur réserve de nourriture. Mais pour combien de temps? On est bien plus fort à être solidaire et à travailler tous en ensemble. La collaboration et la coopération sont innées chez l’homme, c’est ce qui lui a toujours permis de survivre (livre Sapiens de Yuval Noah Harari). Ce sont des traits qui ont malheureusement été enfouis par notre système de croissance qui nous impose la compétition, l’égoïsme et l’individualisme.
La collaboration, la solidarité, le partage sont en nous, on les fait ressortir?
Que peux-t-on faire concrètement?
- Toujours se poser la question: est-ce que j’en ai vraiment besoin? Est-ce vraiment un besoin, une nécessité ou plus une envie…
- Se donner le défi de ne plus rien acheter de neuf (excepté les produits d’hygiène éventuellement). Ne pensez-vous pas qu’il y a suffisamment d’objets en circulation pour qu’on le trouve de seconde main ou qu’on se le fasse prêter? Il y a déjà énormément de groupes d’échanges et de partages qui existent.
- Se rapprocher de nos voisins, s’échanger des services, des vêtements, se prêter des outils, des ustensiles…
- Stopper net le gaspillage alimentaire, et se tourner vers l’alimentation locale et bio et réduire la viande. On a besoin dans chaque quartier de viser l’autonomie alimentaire, de planter un maximum d’arbre fruitier et de légumes, de plantes comestibles. On n’a pas tous la main verte (moi la première), mais je suis sûre qu’à plusieurs on peut s’organiser sur les forces et faiblesses de chacun.
- Et pour gagner du temps dans nos vies bien chargées, on crée des cuisines communautaires. Elles pourraient même être un lieu privilégié de rassemblement pour discuter, rompre l’isolement, aider au devoir des enfants. Elle pourrait accueillir une salle de jeu et des activités de coutures ou de réparations….
- Utiliser les écoles comme lieu d’échange de vêtements et d’objets
- Créer des groupes de réflexions (suivies d’action) pour faire toutes ces transitions et crée une nouvelle société
- Et bien sûr continuer nos efforts de décroissance de consommation (réduire l’avion, le gaspillage, les déchets, l’énergie, le transport, les objets….)
En plus, c’est tout bénèf!
Si vous trouvez que toutes ces idées de décroissance et de résilience sont cool, mais que vous n’avez vraiment pas le temps de vous en occuper… disons que vu l’enjeu, le temps, ça se trouve. Peut-être juste en passant moins de temps tous les jours devant la télé (à procrastiner devant des pubs qui nous poussent à consommer 🤨) ou à scroller sur les réseaux sociaux et les vidéos de chat…
Si vous n’aimez pas les mots « décroissance de consommation », on peut aussi dire « croissance du bien être, de la qualité de vie, du partage, de la solidarité, de la biodiversité, de l’épanouissement des écosystèmes, de la nature, de la santé, de notre autonomie alimentaire… « .
Si vous n’aimez pas le mot résilience, on peut dire « force des écosystèmes, de notre système d’alimentation, de nos liens avec les autres et la nature … ».
Ça sonne comment ça? Et c’est plutôt cool non de réapprendre à vivre ensemble et à partager pleins de moments? 💚
Et le plus beau dans tout ça? Même si l’effondrement arrive dans 30 ans plutôt que dans la prochaine décennie, si on n’a pas de boule de cristal pour prévoir l’avenir, on aura tous ensemble créé une belle société. Une société qui peut même être meilleure que celle de maintenant, basée sur de belles valeurs d’échange, d’harmonie, de solidarité et de partage. Une société dans laquelle la richesse de la civilisation sera calculée sur son bonheur et son épanouissement culturel et non sur les échanges monétaires et la consommation des biens. BNB (Bonheur National Brut) vs PIB (Produit Intérieur Brut). Vive le Bhoutan!! 😁
Un dernier pour la route? La conférence de Pablo Servigne « Un avenir sans pétrole » pour conclure et résumer tout ça! (Attache ta tuque vers le minute 30…), et le débat qui suit pour alimenter votre propre réflexion.
Bon, par contre, il faut qu’on se grouille quand même ! 😜 Qui embarque? On met quand une rencontre à l’agenda pour créer tout ça?
¹ Merci à Amélie qui m’a sortis de ma « léthargie individuelle » il y a une quinzaine de jours, qui a nourri ma réflexion et partager toutes ses idées.
² plusieurs calculateurs possible : https://boursescolere.com/je-compense/calculatrice/ ou https://app.planetair.ca/ ou https://www.co2logic.com/en/services/co2-calculator
³ https://cdn.iris-recherche.qc.ca/uploads/publication/file/Note-Budget-carbone-web-03.pdf
Une idée, une question, une suggestion ? Commentez !
Wow! J’embarque à 100% là-dedans! J’essaie de changer certaines de mes habitudes en visant une décroissance. Plus je m’informe à ce sujet, plus je me sens étouffée par la quantité d’objets inutiles qui traînent dans la maison (surtout avec 3 enfants!). C’est un début…je dirais même que c’est embryonnaire! Mais l’idée fait son chemin et dicte de plus en plus mes choix.
J’accroche surtout quand tu dis que même si l’effondrement arrive quand même, au moins nous aurons créé une belle société solidaire. J’ai toujours tenu un discours semblable quand je pense aux gens qui ne voient pas l’urgence, ne croient pas aux changements climatiques ou encore les renient carrément car ils craignent perdre leur confort…ou ralentir l’économie.
Pourtant, presque tout le monde s’entend pour dire que les gens sont individualistes…et si nous pouvions attaquer l’individualisme ET protéger la planète en même temps? Pourquoi tant de gens associent-ils encore protection de l’environnement ou lutte aux changements climatiques à une catastrophe économique? Pourquoi ne pourrions-nous pas bien vivre en ayant moins de revenus mais en allant chercher ce qui « manque » dans la communauté? Ou encore pourquoi ne pas faire confiance aux gens pour développer des économies saines? La richesse peut exister encore. Mais elle peut être mieux distribuée.
Je préfère de loin vivre moins riche mais heureuse de voir grandir mes enfants (et peut-être un jour mes petits-enfants!). Maintenant, j’ai peur de leur léguer un monde dystopique, aride où on se fera la guerre pour avoir accès à de l’eau potable…ou un peu d’air pur.
Merci d’avoir partagé tes réflexions, avec lesquelles je connecte complètement!!! Effectivement, que faire d’autre, face à ceux qui ne voit pas l’urgence, que de leur « vendre » une nouvelle vision de notre société pour qu’ils embarquent quand même dans le mouvement. Mais comment les encourager à faire cette transition le plus vite possible s’ils n’ont pas conscience de l’urgence? Grande question…