J’ai toujours été sensible

au concept de l’environnement, aux changements climatiques, tout en étant dans cette phase de « dépression écologique », c’est à dire sans joindre le geste à la parole.

Vous êtes vous déjà dit : « Ah! C’est horrible, on détruit la planète mais que faire, je suis impuissant(e)! »?

Je me contentais d’avoir bonne conscience en n’ayant pas d’auto et en mettant tous mes emballages dans le bac de recyclage (dont beaucoup qui ne se recyclaient pas d’ailleurs).

On les connaît les enjeux des changements climatiques, mais on ne les ressent pas. On a peur des conséquences terribles, mais on a le sentiment de ne rien pouvoir y changer à notre échelle, tellement l’ampleur de la tâche semble énorme. Alors on fait l’autruche.

En plus, dans notre rythme de vie effréné tous ces enjeux sont trop intangible pour être une priorité. L’urgence, c’est de gérer les enfants, le conjoint, le boulot, la maison, les factures…

 

Et puis mon inconscient à continuer à m’envoyer des messages.

Allez savoir pourquoi, il m’a envoyé assister à des conférences et à des tables rondes au Forum Social Mondial (FSM) 2016 qui se tenait justement à Montréal. Belle coïncidence ?!

Là, j’ai fait la découverte déprimante que les activistes informaient, manifestaient, martelaient des messages de plus en plus alarmistes depuis 20, 30 voire 50 ans !!! Alors pourquoi la situation continuait-elle d’empirer? Pourquoi n’avions-nous pas changé notre manière de faire depuis toutes ces années?

Et j’ai fait la découverte extraordinaire qu’il y avait beaucoup plus de gens que je pensais, et dans tous les pays du monde, qui œuvraient avec des petits et des grands moyens pour sauver la planète (l’espèce humaine en fait). Je me suis sentie moins seule et la conviction que je devais faire moi aussi ma part est devenue évidente! J’y ai trouvé une communauté.

Alors je me suis mise à lire des dizaines de livres et à regarder de nombreux documentaires sur le sujet (dont The Unconvenient Truth, Demain, The True Cost…), et …

 

J’ai eu mes 2 déclics en l’espace de quelques semaines:

Mon premier déclic écologique: l’après FSM,

en constatant que malgré le nombre d’années d’activisme, les choses avaient continué à empirer. De nombreuses personnes essaient déjà de changer les mentalités des adultes, mais nous avons nos croyances, notre entourage, nos barrières et notre éducation qui rendent la prise de conscience et la volonté de changer difficile. Les enfants eux n’ont pas encore toutes ces contraintes, ils sont naïfs, émerveillés, positifs et bienveillants, c’est dans leur nature d’enfant.

Alors travailler sur leur éducation à l’environnement est devenu évident.

Si on sème la petite graine le plus tôt possible dans leur apprentissage de la vie, si les enfants sont sensibilisés et conscients des enjeux environnementaux, alors ils seront plus à même de changer de comportements et de prendre des décisions bonnes pour la planète et pour leur avenir.

En plus, le mouvement de plus en plus important de démocratisation dans les familles (on veut donner plus de place aux enfants, leur donner la parole, qu’ils participent plus aux décisions…) leur donne les moyens d’influencer beaucoup plus leur entourage sur l’impact des comportements sur l’environnement.

On fait d’une pierre deux coups!

 

Mon deuxième déclic écologique: la lecture de Zéro Déchet de Béa Johnson.

Grâce à tous les exemples qu’elle donne pour tendre vers le zéro déchet, j’y ai vu une opportunité de changer concrètement les choses à mon échelle, dans ma maison. J’ai observé et analysé notre manière de vivre et croyez moi, il y avait de la place pour s’améliorer!

Pendant quelques mois, j’ai mis en place quelques initiatives simples à la maison et le résultat a été visible très rapidement.

Avant je sortais 1.5 bacs de recyclage et 2 poubelles par semaines.

Maintenant, je sors deux tiers de bac de recyclage, je composte 2 sacs par semaine (l’arrondissement s’est mis à collecter le compost il y a un peu plus d’1 an, ça aide!), et je sors mes poubelles une fois toutes les 2 à 3 semaines.

Quand le petit dernier n’aura plus de couches (et oui, je sais, … pas de couches lavables pendant ma phase de dépression écologique…), je vais encore diviser par 2 ou 3 mon volume de poubelles, j’ai hâte! Maintenant je suis dans la phase de maintien, avant de faire d’autres modifications.

(le mouvement du zéro déchet a le vent dans les voiles, et les épiceries zéro déchet poussent comme des champignons  : Association Québécoise Zéro Déchet, Zero Waste France vous orienterons)

Et j’ai surtout expérimenté que c’est possible de modifier ses habitudes pour un avoir un vrai impact. Et ça c’est bon pour le moral!

 

C’est ainsi que

j’ai commencé à m’impliquer dans le monde merveilleux de l’environnement. Ma mission de vie est devenue rien de moins que de sauver la planète (raccourci pour sauver l’espèce humaine et donc l’avenir de nos enfants et des générations futures).

Comme toutes nos activités sont liées à la nature et à notre environnement, il y a en a forcément une qui peut servir de catalyseur.

 

Et vous? L’avez vous eu votre prise de conscience environnementale? Ça a été quoi le déclic?

Une idée, une question, une suggestion ? Commentez !

Share This