On mène l’enquête à l’épicerie pour savoir comment le bio, local et de saison se traduisent dans la vraie vie.

Les bases de notre enquête

Pendant nos ateliers précédents, on a exploré le sujet de l’alimentation 🍝🍛 par des jeux divers et variés, des vidéos rigolotes, des discussions hautes en couleurs.

On a notamment découvert que la nourriture avait une valeur incroyable et que le gaspillage alimentaire était une aberration. On a réalisé que c’était grâce à notre planète et à la nature qu’on pouvait manger autant d’aliments différents et savoureux. Et on a appris que notre nourriture pouvait (ou non) être bio, local et de saison avec les impacts que ça peut avoir sur la planète. Notre cerveau a bien bossé 🤯 🌍🌱!

Alors comment fait-on maintenant pour trouver ces aliments bio, locaux et de saisons dans notre épicerie de quartier? 🤔

Armés de notre calendrier des fruits et légumes de saison, de notre enquête à compléter et de notre bonne humeur légendaire 😜, nous voilà donc partis à l’épicerie du quartier 🛒. On en profite d’ailleurs pour ramasser quelques déchets qui trainent parterre sur notre chemin … Ah!!!! On l’a ou on l’a pas ! Réflexes spontanés de vos enfants, j’adore!! 🙏

Force est de constater que notre groupe qui s’éparpille et se regroupe dans les rayons, qui prend des notes et qui se questionne sur pleins de produits sans rien mettre dans le chariot, ne passe pas inaperçu😜! Disons que la gérante nous observe du coin de l’oeil 🙄 … Se rappelle-t-elle de notre visite l’an dernier avec un autre groupe ?

 

Les découvertes de l’enquête

 

L’étiquetage, un vrai casse-tête

L’industrie alimentaire nous met des bâtons dans les roues 😤. Il faut savoir décoder les étiquettes du magasin et les emballages.
 
Pour les fruits et légumes🍌🥕, on trouve ça assez facile. C’est écrit « aliment du Québec » et « biologique », alors reconnaitre un aliment bio et local, « fafabébé » ! 💪 Ah ouais ?? Et quand c’est juste écrit « Canada », c’est local ça? 🧐Parce que le Canada, c’est vraiment grand en fait… on peut alors chercher sur l’emballage l’adresse de la ferme pour au moins connaitre la province.
 
Et attention aux pièges: la marque Biotruc n’est pas forcément bio. Il faut trouver le tampon de la certification pour en être sûr, rho les malins!!! 😤
  
Dans le rayon des produits laitiers🧀🥛et des viandes et poissons🍖, ça se complique. Notre défi est de trouver 5 produits de ces rayons qui sont bio et locaux. Oui, oui, les 2 en même temps.🕵️‍♀️🔍Et bien on cherche, on cherche… à nous tous, on aura quasiment lu toutes les étiquettes.
Trouver la mention bio est assez simple quand on a compris qu’il faut chercher le label de certification. Par contre, trouver la mention « Québec » s’avère plus compliqué. La majorité des marques affichent « Canada », mais comme on l’a dit, si le lait vient d’une vache de l’Alberta, il est loin d’être local! Au moins il ne vient pas du Brésil!
 
Mais quand même, on aimerait avoir l’information pour choisir le produit en toute connaissance de cause.
 
 

Une anecdote croustillante !

Parlant de local, un des enfants passe devant un étalage remplis de paquets de biscottes dont l’emballage arbore fièrement le drapeau de la Suède. 🇸🇪
 
« Coralline, me dit-il, on a un gros problème, il faut absolument le résoudre! Regarde, ça vient de Suède, c’est pas local ça et puis c’est super loin. Je dois leur dire! » Et le voila parti à la recherche d’un employé. 😲
Notre petit révolté intercepte le premier qui passe par là et lui dit: » Monsieur, j’ai une question: Pourquoi vous vendez des biscottes qui viennent de Suède? Je sais que c’est super bon, mais ça vient de bien trop loin, alors c’est pas une bonne raison ! » 👊 Uppercut! 
 
Bien sûr tout le groupe s’est arrêté d’enquêter pour écouter la réponse. L’employé a complètement figé, totalement pris au dépourvu par la question 🤷‍♂️. « Hmmm, ah oui de Suède ? répond-il, euh pourquoi on les vend, euh… » Il cherche désespérément de l’aide autour de lui quand un autre employé arrive » Tiens Bob, tu sais toi pourquoi on vend des produits qui viennent de Suède? « , et Bob de répondre : « euh … non, et toi? Faudrait demander à un gérant… » Et les voilà partis… et jamais revenus!!🤨 
 
Et l’enfant de conclure : » Bon ben au moins c’est emballé dans un sac en papier, on pourra le recycler… »
 
Mémorable, pour eux comme pour nous! Victoire par KO ✌
 
En tout cas, on a pu lire dans leur yeux que les 2 employés venaient de prendre conscience de quelque chose, une sorte d’aberration sûrement… Comme quoi, une simple question posée par un enfant peut avoir énormément d’impact et déclencher une étincelle de prise de conscience!
 
Ah oui, et je vous l’ai déjà dit, à quelle point j’étais fière de vos enfants ?! 🤩👏
  
 

Mais où disparaissent les invendus?   

Allez on continue l’enquête… justement on a encore besoin de parler à un employé. On aimerait bien savoir ce qu’ils font avec les invendus… 🤔
 
Un employé nous répond avec grand plaisir qu’effectivement il y a des invendus. Chaque jour ils doivent jeter environ un panier d’épicerie de produits périmés. Il nous explique également que les aliments encore bons mais moches sont soit donnés à des organismes pour être redistribué à des personnes dans le besoin, soit cuisinés directement dans les cuisines de l’épicerie pour être revendus en plat prêt à emporter. C’est comme ça que cette épicerie lutte contre le gaspillage alimentaire. 
 
On vote à l’unanimité qu’on est très satisfait de cette réponse.💚🙏
 
 

Les conclusions de l’enquête 

 

Alors, est ce que c’était facile de trouver l’information du bio, local et de saison ?

Sur les fruits et les légumes, oui, surtout si on se promène avec notre calendrier des fruits et légumes de saisons. Pour les autres produits, ce n’était pas vraiment évident, on aimerait bien d’ailleurs que les entreprises indiquent ces informations plus clairement.
 
  

Si en tant qu’écocitoyen, on voulait uniquement se nourrir d’aliments bio, locaux et de saison, ce serait possible?

Possible oui, mais très difficile. On n’a pas trouvé beaucoup de produits qui répondent aux 3 critères en même temps. Disons que notre alimentation ne serait vraiment pas très diversifiée, et on n’est pas sûr d’être capable de manger une soupe de basilic au petit déjeuner tous les matins… Yark…🤢
 
  

Alors quoi faire?

Du mieux qu’on peut! Si on s’alimente de produits qui répondent à au moins 2, voire 1 seul de ces critères, notre impact sera déjà beaucoup plus positif. Et si ce n’est pas possible, et ben ce n’est pas possible.
Et si ça vous intéresse, voilà un article fort intéressant qui compare l’impact d’un régime végane et d’un régime omnivore local en plein mois de janvier. 
 
Ce qui est sûr, c’est qu’à force d’acheter un maximum d’aliments « pro-planète » et de poser des questions à notre épicerie, ces produits là remplaceront petits à petits les produits « anti-planète » dans les rayons. Il est là aussi notre pouvoir de consommateur.
 
 

Est ce qu’on va être capable d’aider nos parents à faire l’épicerie et à les orienter vers des choix d’aliments plus éco-responsable?

Oui et oui, et super oui, on a trop hâte d’aller faire l’épicerie et leur montrer tout ce qu’on a appris! 
 
  

Ah oui, et la gérante dans tout ça?

Elle est venue nous voir et discuter avec nous bien sûr. Elle nous a félicité pour cette belle activité et nous a offert à chacun une collation (dans un emballage individuel …) et une brosse à dent en bambou (emballage individuel aussi …) en demandant aux enfants d’enquêter si ces 2 produits sont bio, locaux et de saison!! 😜
 
Et comme à Sauvons la planète, on applique la règle des 4RC et la question magique : « en ai-je vraiment besoin ? », on a décidé de mettre nos collations et nos brosses à dent dans les paniers de Noël à l’école pour des familles dans le besoin!! 🤩😁💚
 

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